Deuil à Djibo, au Nord-ouest du Burkina Faso. L'Emir et Chef canton de ladite localité a rendu l'âme ce mercredi 19 novembre 2025 à Ouagadougou. Selon les des sources proches de sa famille, son décès est survenu des suites d’une maladie.
Gardien reconnu des valeurs culturelles et coutumières, l’Émir a longtemps porté la voix de la cohésion sociale dans une région durement touchée par les défis sécuritaires. Il défendait la paix. Il favorisait le dialogue. Il préservait les traditions que les habitants considéraient comme un socle essentiel.
Son action avait renforcé la confiance entre les communautés. Il entretenait des relations constantes avec les autorités administratives et coutumières. Il parlait peu mais pesait ses mots. Son sens de la responsabilité et sa sagesse inspiraient respect et admiration.
À Djibo comme au-delà des frontières du Sahel, son nom évoquait l’équilibre et l’apaisement. Sa disparition crée un vide moral et symbolique. Car, les habitants perdent un repère.
Les dignitaires traditionnels saluent un homme « profondément humain, rassembleur et dévoué à son peuple ». Les leaders locaux évoquent un médiateur infatigable qui œuvrait sans relâche pour maintenir des liens fragilisés par les crises successives.
Pour l'heure, la date de ses obsèques n’a pas encore été communiqué. Djibo, ville du département et chef-lieu de la province du Soum, située à 200 km au nord de Ouagadougou, rend hommage à l’un de ses fils les plus respectés.
Soulemane Toure







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